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#Satire - Déchets ménagers : Une mine d’or

L’art de l’arnaque du SIDEC

« L’argent ne pue pas, même s’il est sale. » Les génies du syndicat des déchets SIDEC du nord du pays ont dû se répéter ce mantra en boucle lorsqu’ils ont décidé de multiplier par 1,6 le prix des poubelles grises.

Et comme le syndicat intercommunal a le monopole de l’enlèvement des déchets, une autre «surprise» a été concoctée : la hausse de prix sera rétroactive au 1er juillet 2024 ! Pour minimiser la grogne des citoyens, on a attendu le mois d’août pour annoncer cette «bonne nouvelle» à la presse. La moitié du pays est alors en vacances, le moment idéal pour mettre les citoyens devant le fait accompli. Transparence et proximité avec les citoyens ? Connaît pas.

Pouvoir d’achat ? Turlututu. Les gens devraient d’abord penser à leur syndicat intercommunal de déchets avant de s’acheter de la nourriture, des vêtements ou de commander du mazout.

L’ingénieur en chef est envoyée en avant pour expliquer aux citoyens à quel point le syndicat intercommunal est dans une situation désespérée. «L’année dernière, nous avons eu 19 millions d’euros de dépenses et seulement 15 millions d’euros de recettes », a-t-elle déclaré au Wort. Personne n’aura l’idée de vérifier ça, et si : ça ne marchera pas du tout! Les responsables du SIDEC ont pris leurs précautions. Le dernier rapport annuel consultable est celui de l’année 2021. Voilà! Alors pas de panique. Pourquoi consulter des chiffres actuels si vous pouvez faire confiance aveuglément?

Surplus de 5 millions

Mais un moment : si l’on augmente de 60 % les 15 millions de revenus, on arrive à 24 millions de revenus totaux, soit une augmentation de 9 millions. Or, seulement 4 millions sont nécessaires pour équilibrer le budget. Qu’adviendra-t-il du surplus de 5 millions qui rentre dans les caisses du SIDEC ? Chut ! Non pas que quiconque nous accuse d'arnaque ou d’abus de position dominante. Mais soyons honnêtes : Qui se prend le temps pour calculer cela ?

Avec cette magouille, le SIDEC peut même renforcer sa position de leader le plus cher du pays. C’est pour cela que les monopoles existent, n’est-ce pas ?

Comme convenu préalablement, l’ingénieur en chef a expliqué que la hausse des prix était principalement due à la hausse des prix de l’énergie, qui avaient quadruplé «à cause de la guerre en Ukraine». Malheureusement, elle vend la mèche et admet que l’appel d’offres pour la fourniture d’électricité a été lancé relativement tard, ce qui a finalement conduit le SIDEC à devoir acheter l’électricité à un prix gonflé. «Nous avons attendu jusqu’à la dernière minute avant de signer le nouveau contrat pour l’électricité, mais le prix n’a pas diminué», a-t-elle déclaré à RTL. Le fait qu’il s’agisse là du résultat d’une grave erreur de gestion est bien entendu passé sous silence. De toute façon, c’est le citoyen qui paie la facture !

Comme on dit en anglais, ‘It all comes down to money’, ce qui signifie que, finalement, tout se résume à une question d’argent.

Salaires trop élevés dans le secteur des déchets

L’ingénieur en chef ne s’est pas abstenue de lancer une attaque contre notre indexation automatique des salaires. Les ouvriers du secteur des déchets gagnent trop et l’indice fait grimper les salaires de ces gros salariés - ce qui, bien entendu, avec les salaires élevés, a un effet extrêmement négatif sur les coûts du SIDEC. La meilleure stratégie est donc de stimuler soi-même l’inflation, en augmentant les prix de 60%, au lieu d’attendre que le STATEC calcule à nouveau une augmentation de l’inflation de 2,5%. Il faut agir de manière proactive, avec une longueur d’avance sur nos statisticiens ! Irresponsable et antisocial, vous dites ? À quoi sert la responsabilité sociale quand on peut dicter les prix sans vergogne ?

« On ne le fera plus »

La meilleure façon de justifier une augmentation de prix de 60 % ? Facile, il suffit de dire que les prix n’ont pas bougé depuis 2015. Oups ! Un petit détail nous échappe. Ah oui, depuis 2020, les bacs gris ne sont vidés que toutes les deux semaines, alors qu’avant c’était chaque semaine. Donc, le service a été réduit de moitié, mais les tarifs sont restés les mêmes. À l’époque, cette mesure était vendue aux citoyens avec des arguments pseudo-écologiques, mais en réalité, c’était bien sûr une augmentation de prix déguisée. L’approche du SIDEC est comparable à une laiterie qui ne remplirait ses pots de yaourt qu'à la moitié tout en maintenant le même prix : une augmentation de prix cachée.

La transparence ? Ce n’est clairement pas le point fort du SIDEC. Même les belles paroles de sa présidente comme « on ne le fera plus » ne changent rien.

Et si, au lieu d’augmenter les prix, on faisait une petite analyse de la gouvernance et de la comptabilité du SIDEC ? Mais non, pourquoi faire simple quand on peut compliquer la vie des citoyens ?



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