Bienvenue dans notre paisible Oesling, où même les rave parties illégales sont accueillies avec une nonchalance légendaire. Ce week-end, les habitants de Bavigne ont eu la chance d’assister à une symphonie électronique gratuite, en compagnie de 300 ravers déchaînés. Et la police grand-ducale dans tout ça ? Elle a adoré.

Sous prétexte de “sécurité”, la police a décidé que la fête ne serait pas interrompue. Une décision qui fera date dans les annales de la sécurité publique. On se demande bien ce qu’on apprend à l’école de police, si disperser 300 ravers est déjà mission impossible. Peut-être avons-nous la police la plus peureuse d’Europe, qui craint de s’aventurer dans la forêt la nuit, de peur de croiser des animaux sauvages inoffensifs.

Mais quand il s’agit de chasser les mendiants et les sans-abris des rues, là, on montre du courage ! Parce qu’on sait bien que ces pauvres diables ne se défendront pas. Mais face à une bande de ravers dansants, mieux vaut rester prudent.

La police, avec pas moins de 10 patrouilles, a préféré admirer le spectacle de loin. Pourquoi gâcher une si belle soirée ? Finalement, un hélicoptère a été envoyé pour prendre des photos souvenirs. Peut-être seront-elles exposées au musée de la Police ? Le directeur de la police explique à Luxembourg Jungle : “Nous avons attendu le lendemain après-midi pour disperser la fête. À ce moment-là, il ne restait plus qu’une cinquantaine de ravers, et la police était enfin en majorité.”

Et les ravers, eux ? Armés de bouteilles d’eau et de bâtons lumineux, ils ont transformé la forêt en discothèque improvisée. Ils ont dansé jusqu’à l’aube, ignorant royalement la présence policière. L’un des ravers, venu des Pays-Bas, a déclaré à Luxembourg Jungle : “Pourquoi s’inquiéter si la police est spectatrice plutôt qu’actrice ? C’est pour ça qu’on adore venir au Luxembourg chaque année. Ici, on nous laisse tranquilles et on nous traite avec respect. En Hollande ou dans les Ardennes belges, la police n’est pas si sympa.”

Le maire de la commune du Lac de la Haute-Sûre est furieux. “Nous n’acceptons pas qu’une rave party se déroule dans des conditions illégales”, a-t-il déclaré. “Mais rassurez-vous, chers habitants : la police surveille de très près… et à distance.”

Au final, cet événement restera longtemps dans les mémoires. La gestion de crise luxembourgeoise a prouvé une chose : quand la fête bat son plein, mieux vaut ne pas la perturber. Après tout, qui a besoin de dormir quand on peut danser jusqu’au petit matin ?