L'hôpital qui se moque de la Charité
Que serait la politique sans une bonne dose d'hypocrisie et de suffisance? Deux termes qui vont de pair en politique comme les petits pois et les carottes. Le président du groupe parlementaire CSV, Marc Spautz, reproche au président américain Donald Trump, dans un article récent du Wort, d'avoir trop de PDG dans son gouvernement, qui dirigeraient les États-Unis comme une entreprise. Mais qu'en est-il du PDG du Luxembourg?
Dans son article du Wort, Marc Spautz écrit à juste titre : «Que les membres du gouvernement de Trump soient principalement des entrepreneurs et des PDG, correspond à sa conviction que l'État doit être géré comme une entreprise.»
Marc Spautz, notre détective perspicace en quête d'intégrité politique, semble avoir «oublié» que son propre collègue de parti et Premier ministre s'est lui-même couronné directeur général. Alors que le président américain Trump considère l'État comme une entreprise, le nouveau Luc se voit comme le PDG du Luxembourg – bien sûr, dans un élégant costume anglais de Hawes & Curtis.
Dans l'interview de Nouvel An, le nouveau Luc s'est exprimé l'année dernière comme suit : «Je pense que le Premier ministre est comme le directeur général d'une entreprise.» À la question de la journaliste de savoir si l'on peut réellement diriger un pays comme le Luxembourg comme un PDG, le nouveau Luc a répondu : «En termes de gestion, je pense que c'est absolument nécessaire.»
Le lendemain, plein d'ironie, le Tageblatt avait rapporté : «Le Directeur Général vous salue : Luc Frieden présente son plan d'affaires pour le Luxembourg».
Le PDG de la Maison Blanche et le PDG de la place Clairefontaine sont-ils des âmes sœurs? Marc Spautz devrait peut-être se souvenir de ce dicton: C'est l'hôpital qui se moque de la Charité.
Ou pour le dire de manière chrétienne et biblique : «Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?» (Matthieu 7:3).
Il est peut-être temps pour Marc Spautz de se regarder dans le miroir.
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