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#Satire | Dialogue social sans Georges Mischo

LE MINISTRE QUI NE VEUT PAS DE DISCUSSIONS

Dans un monde où le ministre du Travail disparaît soudainement sans laisser de trace, il reste à clarifier la question : Georges Mischo a-t-il peur du micro ou du dialogue social ?

Georges Mischo a encore une fois réussi à s'extraire d'une situation délicate à la dernière minute. Comme l'a rapporté RTL, l'émission de radio «Face-à-face» du 27 janvier s'est déroulée sans le ministre du Travail, bien que le dialogue social et d'autres points importants du droit du travail aient été au centre des débats. Le ministre Mischo avait annulé sa participation déjà confirmée à la dernière minute. Restèrent donc la présidente de l'OGBL, Nora Back, et le chef de la fraction parlementaire du CSV, collègue de parti de Mischo, Marc Spautz.

Mischo n'est pas très populaire dans le monde du travail, car il préfère tout faire en solitaire, sans mener de dialogue. En octobre, il avait fait comprendre aux syndicats que leur avis était irrélevant, car il ne représentait de toute façon aucune «plus-value». Les syndicats avaient réagi par un communiqué cinglant. Rappelons-nous également des initiatives solitaires de Georges Mischo, comme sa volonté de supprimer les congés collectifs dans le secteur de la construction, l'extension des horaires d'ouverture dans le commerce de 5h00 à 22h00, et la généralisation du travail dominical et des jours fériés. Ce qui a le plus irrité les syndicats, c'est l'obsession de Mischo de négocier à l'avenir des conventions collectives sans la participation des syndicats, ce qui constitue une violation claire du droit national et européen.

Avec son absence à l'émission de radio, Georges Mischo a encore une fois prouvé qu'il apprécie le dialogue social autant qu'un vampire apprécie la lumière du soleil.

Le ministre n'a-t-il pas d'arguments ? Ou a-t-il simplement peur que Nora Back et Marc Spautz le réduisent en poussière avec leurs arguments ? Pendant que Georges Mischo continue à jouer ses petits jeux, il ne nous reste qu'à espérer que le dialogue social soit rétabli. Les syndicats lui ont donné un ultimatum, sinon il y aura des actions dans la rue le 28 juin.


Luxembourg Jungle a eu la chance de joindre le ministre du Travail, Mischo, pour lui poser quelques questions.

Luxembourg JungleMonsieur le Ministre, pourquoi avez-vous décidé de ne pas participer à l'émission de radio?

Georges Mischo: Oh, je n'avais simplement pas envie et pas le temps. J'étais bien trop occupé à flexibiliser la durée de travail des salariés.

Luxembourg Jungle: Certains critiques prétendent que vous avez peur du dialogue social. Qu'en dites-vous?

Georges Mischo: Peur ? Non, je n'ai peur de rien. J'ai simplement une préférence pour le solo-dialogue – je n'ai à tenir compte de personne et j'ai toujours raison.

Luxembourg Jungle: Et comment expliquez-vous votre récente déclaration selon laquelle l'avis des syndicats ne représente aucune «plus-value» ?

Georges Mischo: Eh bien, c'était un malentendu. Je voulais tout simplement dire que les syndicats n'apportent rien de significatif à mes critères personnels de réussite. Voilà tout.

Luxembourg JungleMonsieur le Ministre, les syndicats ont maintenant publié un communiqué de presse dans lequel ils vous accusent d'attaquer constamment et systématiquement le modèle social luxembourgeois. Ils vous ont donné un ultimatum et ont annoncé que le 28 juin, il y aura des actions massives dans la rue si vous continuez ainsi. Comment allez-vous réagir ?

Georges Mischo: Oh, ce ne sont que des paroles en l'air. Je suis sûr que les syndicats pourraient mieux utiliser leur énergie. S'ils prévoient quand même une révolte, je leur propose de participer d'abord à un stage dans mon ministère. Cela leur permettra d'organiser leurs manifestations de manière plus efficace et d'améliorer leur flexibilité.

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