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#Satire | Interdiction des vols de nuit

QUE SUR LE PAPIER

Alors que la plupart d'entre nous dorment paisiblement, Findel, notre cher aéroport de Luxembourg, devient un haut lieu nocturne pour les oiseaux de nuit. Avec un nombre faramineux de 3 044 vols de nuit en 2024, violant la sacro-sainte interdiction des vols nocturnes, le Luxembourg renoue avec les joies de l'insomnie.

Cela fait environ 10 vols par nuit. Autrement dit, un avion décolle ou atterrit tous les trois quarts d'heure. Oui, vous avez bien entendu, malgré l'interdiction de vol de nuit.

« Pour nous, l'interdiction de vol de nuit était plus un gentil conseil qu'une règle stricte », a déclaré un pilote interviewé par « Luxembourg Jungle ». «Qui a encore le temps de dormir sainement de nos jours ? D'ailleurs, lors de l'atterrissage, on annonce aux passagers de ne pas faire de bruit en quittant l'avion», a-t-il ajouté avec un sourire en coin.

Au Luxembourg, l’interdiction des vols de nuit n’existe que sur le papier. Le Luxemburger Wort rapporte qu'aucune sanction n'a été imposée, car aucune loi n'interdit ces vols. Ah ! L'interdiction des vols de nuit est donc l'équivalent d'un chien qui aboie sans mordre. Une règle sans loi, c'est comme jouer de la guitare imaginaire : on fait de grands gestes dramatiques avec des grimaces, mais sans produire le moindre son. Un spectacle grandiose, mais au final, tout reste silencieux et sans effet.

Le Luxemburger Wort indique également que deux tiers des vols de nuit sont des vols commerciaux, mais n'entre pas dans les détails sur le tiers restant. Des opérations gouvernementales top secrets ? Visiteurs extraterrestres ? Fantômes d'aéroport en mission discrète ? Une question parlementaire serait justifiée pour obtenir des éclaircissements auprès de la ministre des Transports.

Mais puisque le gouvernement prévoit déjà l'ouverture nocturne des magasins, pourquoi ne pas transporter les potentiels clients par avion ? Voilà qui explique sans doute l’enthousiasme de la ministre des Transports pour l'agrandissement de l'aéroport.

En fin de compte, pourquoi ne pas simplement abolir l’interdiction des vols de nuit et distribuer des bouchons d’oreilles à tout le monde ?

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