Si frais, Si Frankenstein
Aaah, l’agriculture luxembourgeoise: du champ bucolique au laboratoire high-tech! Pourquoi s’embarrasser avec Dame Nature quand on peut refaire son boulot... en mieux et surtout «cent mille fois» plus vite?
Dans une interview accordée à la radio socioculturelle 100.7, la ministre de l’Agriculture, Martine Hansen, a déroulé le tapis rouge pour l’innovation génétique. Suite au feu vert donné par les ministres de l’Agriculture de l’UE le 24 mars 2025, la révolution est en marche: les fameux ciseaux génétiques entrent en scène.
«Aucun nouveau gène n’est ajouté, rassure la ministre. On découpe juste avec précision.» En d'autres termes: Un petit coup de ciseaux et hop, terminé les lenteurs biologiques ! «Dans la nature, cela se produit naturellement des centaines de milliers de fois, sauf que ça prend une éternité.»
Tellement pratique! Plus besoin d’attendre que la nature fasse son travail. Avec ces super ciseaux, on passe en mode express: de la graine au légume optimisé, le tout sans stress. Quant aux risques? Martine Hansen balaie d’un revers de main: «Vous ne pourrez même pas les détecter dans les produits finis.» Merveilleux, non? Bon, elle concède quand même un petit bémol: «On ne peut jamais être sûr à 100 %.» Ah, le doux frisson de l’incertitude scientifique!
Le changement climatique? On est (génétiquement) armés!
Pour Martine Hansen, cette avancée est une arme fatale contre le changement climatique. «Nous devons réagir rapidement», affirme-t-elle. Ce qui veut dire: au lieu d’agir sur les causes du problème, concentrons-nous sur les symptômes. Pourquoi se battre contre le changement climatique quand on peut simplement s’assurer que nos plantes tiennent le coup?
Et l’assurance est au rendez-vous: moins de pesticides seraient nécessaires, promet la ministre. Le génie génétique est donc un allié de l’environnement... ou plutôt de l’économie, car l’objectif est clair: une agriculture «rentable» et «compétitive» sur les marchés mondiaux, tout en réduisant notre dépendance vis-à-vis des pays tiers. En gros, plus on vend de légumes génétiquement modifiés, mieux c’est pour l'environnement et pour tout le monde.
Bénéfique pour les multinationales... et accessoirement pour nous
Ah, les brevets! Oui, ils sont aux mains de multinationales, mais Martine Hansen ne voit pas le problème: «Heureusement qu’il y a de grandes entreprises qui investissent dans la recherche.» Qui d’autre aurait eu l’idée géniale de breveter la vie elle-même?
Finalement, les fruits de cette brillante innovation ne finiront pas seulement dans nos assiettes, mais également dans les poches bien garnies des géants de l’agro-industrie. Mais ne faut pas s'inquiéter: tant que les gènes restent sages et que nos légumes ont encore le goût du «naturel», où est le problème ?
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