Comment le « rêve américain » devient un cauchemar pour l’industrie du tourisme
Au Luxembourg, la précision est généralement une vertu très appréciée – sauf, bien sûr, lorsqu’il s’agit de voyages, le passe-temps préféré des Luxembourgeois. Dans ce cas, cette vertu disparaît aussi vite que les réservations de vacances elles-mêmes.
En moins d’une semaine, l'entreprise de voyage «Travel Group Luxembourg» a offert à ses clients luxembourgeois, pour qui les vacances sont tout aussi essentielles qu’une virée shopping à la Belle Étoile ou un poisson au "Oktavmäertchen", une véritable montagne russe d’opinions sur les voyages aux États-Unis – si mouvementée qu’elle aurait donné le tournis à la Statue de la Liberté.
Le 4 avril 2025, Travel Group Luxembourg rassurait les auditeurs de RTL avec un calme olympien: «Rien de dramatique.» Une baisse de 9 % des réservations vers les États-Unis? À peine de quoi en parler. «Le dollar est coupable, les prix en Amérique sont élevés» – mais rien de bien exceptionnel, tout est parfaitement normal.
Moins d’une semaine plus tard, le 12 avril, l’entreprise sonnait soudain l’alarme dans le «Wort»: «Cela, c’est beaucoup.» La baisse atteint désormais non pas 9 %, mais bien 20 %. Ce n’est plus le dollar ou les prix élevés qui sont en cause, mais la politique imprévisible du président américain Trump.
Et voici la vraie bombe: selon le «Wort», la baisse des voyages vers les États-Unis atteindrait même 43 %. Le journal s’appuie sur les chiffres récents du ministère américain du Commerce. Les statistiques bondissent dans tous les sens, comme sur le Broadway – sauf que «Travel Group Luxembourg» a perdu le contrôle de la chorégraphie. Il y a une semaine, il était encore question d’une seule personne ayant annulé son voyage. Désormais, on parle de «clients concernés» qui s’interrogent sur la faisabilité de leur séjour. Peut-être cette fameuse personne a-t-elle fondé un fan-club entre-temps?
Voyages aux etats-unis: Rêve americain ou cauchemar?
Pas de panique, affirme Travel Group Luxembourg : «Les États-Unis sont toujours accessibles sans souci.» Détention administrative? Refus d’entrée? Inspection de votre téléphone pour des publications critiques envers le gouvernement? Tout cela n’est que des détails, qui en aucun cas n’entament le «rêve américain». Il reste à espérer que ce «rêve américain» ne se transforme pas en cauchemar.
Selon une étude menée en 2024 par le STATEC sur les habitudes de voyage des Luxembourgeois, chaque résident passe 36 nuits à des fins de loisirs hors de chez lui – plus que nous n’avons de jours de congé ! Cela nous place en tête de l’Union européenne. Selon les statistiques, seuls 17 % de la population ont renoncé à voyager en 2024 en raison de leur situation sociale. 4 % des vacances des Luxembourgeois ont eu lieu aux États-Unis – un marché lucratif, donc.
Luxembourg Jungle conseille à ses lecteurs de simplement ne pas prendre l’avion pour les États-Unis, ce qui permettrait d’économiser 2 tonnes d’émissions de CO2 par personne. Avec un vol vers les États-Unis, on peut faire pousser 100 arbres pendant un an ou effectuer presque deux ans de trajets quotidiens aller-retour de 20 kilomètres en voiture.
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